Ferc-CGT - FSU - Sgen-CFDT - Unsa-éducation
Courrier aux présidents de régions
Les résultats des élections régionales ont donné
à la gauche parlementaire la majorité dans la quasi totalité
des régions. Ces résultats doivent être, à notre
sens, loccasion dinfluer fortement sur le contenu de certains projets
qui concernent directement les conseils régionaux. Cest en particulier
le cas sur la décentralisation au travers du « projet de loi relatif
aux responsabilités locales » qui doit faire lobjet dun
vote à lAssemblée Nationale le 7 Avril et dune seconde
lecture ensuite au Parlement.
Nous pensons que les nouveaux conseils régionaux par la voix de leur
président doivent exiger que des modifications importantes soient faites
à ce projet de loi. Il serait en effet impensable que ce projet, qui
est censé sappuyer sur les conseils régionaux, puisse être
adopté dans son état actuel alors que, aujourdhui, la majorité
qui dirige la plupart de ces conseils a très clairement contesté
des parties importantes du projet gouvernemental.
Nous espérons donc voir les nouveaux conseils régionaux utiliser
toute leur influence et leur détermination : notamment vis à vis
des transferts des personnels TOS vers les conseils régionaux et généraux
qui ont fait lobjet de luttes importantes et que nous continuons à
contester.
Nos organisations restent en effet très attachées au caractère
national de lEducation et donc à ce que les personnels qui contribuent
au fonctionnement des établissements restent sous la responsabilité
de lEtat.
Les personnels TOS font partie de léquipe éducative des
établissements dans lEcole, institution publique chargée
de léducation des jeunes, or le transfert prévu risque de
remettre en cause de fait cette situation. Avoir, dans les établissements
du second degré, des personnels qui ne relèvent plus de lEducation
Nationale et dont le lien hiérarchique échappe à ceux qui
pilotent le système éducatif fragilise, pour le moins, leur rôle
éducatif.
Multiplier, dans un même établissement, le nombre demployeurs
des personnels qui y travaillent, nous paraît compliquer, voire même
rendre impossible, la nécessaire cohérence de laction de
lensemble des personnels. Ainsi le transfert des personnels TOS va à
lencontre de la recherche affichée par le gouvernement lui-même,
dune meilleure efficacité et dune simplification dans lorganisation
des missions.
Largument premier, donné par le gouvernement, pour justifier le
projet de transfert des personnels TOS est de faire dépendre ces personnels
de la collectivité territoriale qui a la charge de financer et dorganiser
la construction des établissements du second degré et de leur
attribuer les crédits nécessaires à leur fonctionnement.
Cet argument met en évidence une double méconnaissance de la réalité.
En premier lieu parce que si les collectivités territoriales assurent
le versement des crédits pour le fonctionnement des EPLE, cest
le conseil dadministration des EPLE qui en fixe lutilisation. En
second lieu parce que la nature des missions aujourdhui assurées
par les TOS ne relève pas dactivités lourdes de maintenance
ou de réparation (équipements tels que les machines outils, toitures
et gros uvre des bâtiments, ...) qui sont eux traditionnellement
à la charge du propriétaire et dans le cas qui nous occupe à
la charge des régions ou des départements.
Enfin ce transfert va faire porter sur les collectivités territoriales
un surcroît de charge important. En effet, le transfert des rémunérations
actuelles de ces personnels du budget de lEtat à celui des régions
et des départements ne prendra pas en compte la lourde insuffisance actuelle
de personnels pour assurer aujourdhui les missions qui sont les leurs,
faisant porter sur les ressources propres des régions le poids de lamélioration
indispensable de la qualité de ces missions. Il en est de même
aussi des coûts liés à la résorption de la précarité
dans ce secteur. _ Cela ne peut que conduire à une aggravation des inégalités
territoriales et aux injustices quelles engendrent. Dautre part
les structures de gestion des personnels non enseignants seront doublées
voire triplées.
Pour toutes ces raisons nous vous demandons de ne pas accepter notamment le
transfert des personnels TOS dans le projet de loi relative aux responsabilités
locales , et dintervenir pour obtenir sa suppression. Veuillez agréer,
« président », lassurance de nos sentiments distingués.
Pour la FERC-CGT Pour la FSU Pour le SGEN CFDT Pour lUNSA Education
Christian DUBOT Gérard ASCHIERI Jean-Luc VILLENEUVE Patrick GONTIER
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courrier aux députés
Vous allez être amené le 7 avril à voter sur le projet de loi « relatif aux responsabilités locales ». Nos organisations se sont opposées au transfert de certains personnels dont les techniciens et ouvriers de service (TOS) pour préserver léducation, service public constitutionnel garant de la cohésion sociale et lémancipation et la formation des futurs citoyens.
Les personnels TOS sont partie intégrante de léquipe éducative des établissements dans lEcole institution publique chargée de léducation des jeunes qui ne peut être considérée comme simple service. Or le transfert prévu risque de remettre en cause cette situation. De fait confier à plusieurs collectivités la tutelle des différents personnels agissant au sein dun même établissement risque de fragiliser la mission déducation et la cohérence du service public.
La responsabilité de la construction des établissements constitue le seul argument énoncé par le gouvernement pour justifier le projet de transfert des TOS et leur rattachement à la collectivité qui assure cette compétence. La nature des missions exercées par les TOS sinscrit dans le fonctionnement du service public déducation. Rien ne justifie la nécessité sur ce point de remettre en cause les compétences définies par les lois de 1983 et 1985.
Ce transfert va faire porter sur les collectivités territoriales un surcroît de charge importante. Aucune péréquation nest prévue pour compenser ces déficits et lon verra saccroître les inégalités entre collectivités. Les collectivités devront aussi pourvoir à linsuffisance des personnels et à la résorption de la précarité dans ce secteur.
Dautre part les structures de gestion des personnels non enseignants seront doublées voire triplées. En effet cette gestion sera désormais assurée, selon les personnels, par lEtat, les régions et les départements.
Pour toutes ces raisons nous vous demandons de ne pas accepter le transfert des personnels TOS dans le projet de loi relative aux « responsabilités locales », et dobtenir la suppression du transfert des TOS, y compris à loccasion du débat en seconde lecture du projet de loi.
Veuillez agréer, lassurance de nos sentiments distingués.
Pour la FERC-CGT Pour la FSU Pour le SGEN CFDT Pour lUNSA Education
Christian DUBOT Gérard ASCHIERI Jean-Luc VILLENEUVE Patrick GONTIER